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05 mai 2011

Le centre droit cherche ses marques

Hervé Morin a lancé ce mercredi un site Internet avec un titre qui a tout d'un slogan de campagne présidentielle: la société de la reconnaissance ("La Société de la Reconnaissance - La société dont vous êtes les héros !"). Il est vrai que cela fait plusieurs mois que le président du Nouveau centre profite de son "tour de France" pour roder ce concept. Son parti a même déposé les marques "société de la reconnaissance" et "Société de la reconnaissance", les 16 et 20 décembre 2010 respectivement.

Le dépôt d'un (éventuel) slogan de campagne n'a rien d'inédit. François Bayrou, dont Hervé Morin était alors un proche, avait par exemple déposé le 7 septembre 2001 les marques "LA FRANCE HUMAINE FRANCOIS BAYROU" et "LA FRANCE HUMAINE", titre du projet qu'il avait présenté en avril 2001 devant le conseil national de l'UDF avant de devenir son slogan de campagne présidentielle. Le 12 novembre 2010, le MoDem a, cette fois, déposé les marques "L'ESPOIR CREDIBLE" et "ESPOIR CREDIBLE". Ce slogan, testé dans le contexte du conseil national de novembre 2010, est-il destiné à devenir l'année prochaine celui du probable candidat François Bayrou? Qui sait…

Le 20 décembre 2010, le Nouveau centre a également déposé la marque "Hervé Morin 2012". Il s'agit du deuxième candidat possible à l'élection présidentielle à le faire, Marine Le Pen ayant déposé "Marine 2012" (on remarquera au passage le choix du prénom et non du nom) dès le 18 septembre 2008!

Enfin, après la querelle autour de la marque UDF, la question de la marque pourrait bien s'inviter dans la construction de la nouvelle structure destinée à rassembler le centre droit: le Nouveau centre d'Hervé Morin (avec la Convention démocrate d'Hervé de Charette), le Parti radical de Jean-Louis Borloo, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel voire l'Alliance centriste de Jean Arthuis (qui hésite entre le centre ou le centre droit). Première étape: le conseil national du Nouveau centre, samedi prochain, qui "se prononcera sur l'appartenance du Nouveau centre à la Confédération des Centres et sur l'adoption de ses statuts".

Comme dénomination possible de cette future confédération, Jean-Louis Borloo avait avancé l'idée d'Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES) lors de l'émission À vous de juger, sur France 2, le 7 avril. De fait, le lendemain, la marque "Alliance Républicaine, Ecologiste et Sociale" a été déposée (en même temps que la marque "Alliance Républicaine") par Laurent Hénart, secrétaire général du Parti radical. Le même jour, deux gaullistes sociaux issus du RPR mais ralliés au Parti radical, Paul Aurelli et Nourdine Cherkaoui, ont en outre déposé la marque "ALLIANCE REPUBLICAINE ECOLOGIQUE ET SOCIALE (ARES)".

Ceci pourrait expliquer pourquoi Hervé Morin "teste un autre nom", même s'il ne tient pas pour l'instant à le dévoiler [ajout 11/05: "Pour une France plus juste"]: en cas de défaillance de son nouvel allié d'ici à l'élection présidentielle de 2012, le président du Nouveau centre entend en effet sans doute continuer à tout maîtriser. Il affirme ainsi également avoir déjà "pré-réservé" de son côté, à tout hasard, un siège de campagne.

 

Récapitulatifs de quelques dépôts de marques (recherches personnelles):

marque dépôt Déposant/Mandataire
EPICENTRES 21/09/2009 Le Nouveau centre
THINK centre 21/09/2009 Le Nouveau centre
GRAND CENTRE 22/12/2009 MoDem
Avenir Centriste 06/04/2010 Le Nouveau centre
Républicains Sociaux 17/01/2011 Parti radical/Laurent Hénart
ALLIANCE REPUBLICAINE ECOLOGIQUE ET SOCIALE (ARES) 08/04/2011 Paul Aurelli et Nourdine Cherkaoui
Alliance Républicaine 08/04/2011 Laurent Hénart
Alliance Républicaine, Ecologiste et Sociale 08/04/2011 Laurent Hénart

12 avril 2011

L'UMP n'est pas parvenue à unifier la droite française

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La décisions de Dominique de Villepin de ne pas renouveler son adhésion à l'UMP, puis celle de Jean-Louis Borloo de quitter le parti majoritaire, semblent annoncer un retour du pluralisme partisan à droite. L'ancien premier ministre chiraquien a créé l'année dernière son propre mouvement, République solidaire, et présentera jeudi son "projet pour une politique alternative". Tandis que le Parti radical, dont Jean-Louis Borloo est le président, devrait décider, lors de son 111e congrès, les 14 et 15 mai prochains, son départ en bloc de l'UMP.

La fondation de l'Union pour la majorité présidentielle puis de l'Union pour un mouvement populaire, en 2002, était pourtant le fruit d'une grande ambition: réunir au sein d'une formation unifiée toute la droite française, avec un candidat unique lors de l'élection présidentielle. Objectif presque atteint, puisque, depuis, le groupe UMP à l'Assemblée nationale réunit la quasi-totalité des députés de droite. Seuls sont restés en dehors les élus UDF en 2002, puis Nouveau centre en 2007, de même que ceux du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers.

Les éventuelles candidatures à la prochaine présidentielle de Dominique de Villepin et de Jean-Louis Borloo pourraient toutefois changer la donne en remettant en cause l'hégémonie, à droite, de l'UMP et de son candidat. Dès ce mardi, Pascal Vilain, président de la fédération du Loiret du Parti radical, a ainsi lancé, à Orléans, le premier comité de soutien à la candidature de Jean-Louis Borloo.

Au-delà du Parti radical, l'idée de Jean-Louis Borloo est de constituer une "alliance républicaine, écologiste et sociale" avec les autres composantes de "l'aile humaniste" de la majorité de droite, notamment le Nouveau centre d'Hervé Morin et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel.

"Il s'agirait, d'une certaine façon, de recréer l'UDF et de faire à nouveau marcher la droite sur deux jambes", décrypte le politologue Gérard Grunberg dans une note pour le groupe de réflexion Telos. Entre 1978 et 1998, la droite française était en effet partagée entre le RPR, néogaulliste et chiraquien, et l'UDF, union de ses sensibilités libérale, démocrate-chrétienne et radicale.

Or, la création de l'UMP fut la conséquence de l'effacement des antagonismes idéologiques entre les deux partenaires, étant donné le ralliement de la majorité du RPR aux idées libérale, européiste et décentralisatrice de l'UDF. Mais, aujourd'hui, l'insistance de Nicolas Sarkozy sur les thématiques d'identité, d'immigration et de sécurité a fait renaître un clivage à droite, Jean-Louis Borloo allant jusqu'à affirmer dans le contexte des élections cantonales qu'il y avait désormais "deux majorités présidentielles".

"La diversité historique de la droite française ne pouvait pas disparaître avec la création de l’UMP. Celle-ci devait donc faire vivre, organiser et canaliser cette diversité, poursuit Gérard Grunberg. Sa direction n’a pas su ou voulu le faire." Alain Juppé puis Nicolas Sarkozy, ses deux présidents successifs, n'ont en effet jamais appliqué les statuts du parti, qui prévoient bien la reconnaissance de courants internes (appelés "mouvements") avec vote des adhérents et financement propre.

Reste à savoir jusqu'où la prise d'indépendance de Jean-Louis Borloo pourra ébranler l'UMP. Les ex-UDF non radicaux (Pierre Méhaignerie, Marc-Philippe Daubresse) devaient en effet se réunir ce mardi afin de réaffirmer leur appartenance au parti majoritaire, tout au moins jusqu'aux législatives. Et, au sein même du Parti radical, un député pourtant favorable à la candidature de Jean-Louis Borloo estime que pas plus de "cinq ou six" de ses collègues (sur vingt au total) souhaitent véritablement rompre avec l'UMP…

Laurent de Boissieu
La Croix, 12/04/2011 (version légèrement modifiée)

08 avril 2011

Les questions auxquelles Jean-Louis Borloo ne répond pas

photo Michel Soudais

 

Comme prévu, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical "valoisien", a annoncé jeudi, lors de l'émission "À vous de juger", sur France 2, qu'il quittait "évidemment" l'UMP afin de constituer une "alliance républicaine, écologiste et sociale". L'ancien ministre d'État ne faisait déjà plus partie de l'équipe dirigeante du parti majoritaire et ne siège à l'Assemblée nationale qu'en tant qu'apparenté au groupe UMP. Le Parti radical dans son ensemble décidera lors d'un congrès, les 14 et 15 mai prochains, de son maintien ou non au sein de l'UMP.

Mais plusieurs questions essentielles demeurent sans réponse.

 

1. Quel positionnement?

Jean-Louis Borloo est actuellement sur une ligne contradictoire:

- d'un côté, il se positionne à droite lorsqu'il parle d'organiser "l'aile sociale, l'aile humaniste" de la majorité de droite

- de l'autre, il se positionne au centre lorsqu'il parle d'incarner "une alternative au PS et une alternative à l'UMP"

Bref, le président du Parti radical devra choisir entre faire du Bayrou 2002 (un second choix à droite) ou du Bayrou 2007 (un autre choix ni de droite ni de gauche).

 

2. Quel financement?

Le Parti radical ne bénéficie pas directement du financement public, puisqu'il n'a pas en tant que tel présenté de candidats aux élections législatives de 2007.

En réalité, cela fait bien longtemps que les radicaux "valoisiens" ne sont pas partis au combat électoral sous leur propre étiquette. D'une part, aucun radical de droite n'a été candidat à l'élection présidentielle au suffrage universel direct: une candidature de Jean-Louis Borloo serait une première. D'autre part, le Parti radical participe à des superstructures successives depuis les législatives de 1967:
- Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS) en 1967 et 1968 (à gauche)
- Mouvement Réformateurs en 1973 (au centre)
- UDF de 1978 à 2002 puis UMP (à droite)

Ce constat vaut pour toutes les autres composantes éventuelles de cette "alliance républicaine, écologiste et sociale": aucune ne bénéficie directement du financement public. La seule solution consiste donc à se rattacher à un parti qui, lui, en bénéficie, comme c'est le cas actuellement du Nouveau Centre d'Hervé Morin avec le Fetia Api.

 

3 . Quelles troupes?

Nul ne sait combien de députés radicaux vont suivre Jean-Louis Borloo et quitter l'UMP. Pas plus de "cinq ou six députés" (sur vingt au total) m'affirmait, sous couvert d'anonymat, l'un d'eux dans un article publié jeudi dans La Croix.

Un subterfuge consisterait à laisser volontairement planer le flou. Soit, à l'exemple de République Solidaire de Dominique de Villepin, en autorisant la double appartenance (mais cela constituerait une violation des statuts de l'UMP). Soit en décidant que le Parti radical quitte l'UMP mais que ses députés restent membres du groupe parlementaire UMP (la logique voudrait toutefois qu'au moins ils s'y apparentent comme Jean-Louis Borloo). Quoi qu'il en soit, les députés, attentifs aux investitures et soutiens pour les législatives, constituent toujours le maillon faible des partis politiques (Jean-Louis Borloo pourrait sonder François Bayrou à ce sujet!).

 

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Alliance Républicaine


Cette dénomination a déjà été utilisée par le passé:

- Alliance Républicaine Démocratique (ARD): principal parti libéral sous la IIIe République (avec Armand Fallières, Raymond Poincaré, Paul Deschanel, Louis Barthou, André Tardieu, Georges Leygues, Pierre-Étienne Flandin, Paul Reynaud, Albert Lebrun...)

- Alliance Républicaine pour les Libertés et le Progrès (ARLP): créée en janvier 1966 par Jean-Louis Tixier-Vignancour à partir des Comités Tixier-Vignancour de la présidentielle de 1965.

- Alliance Républicaine Indépendante et Libérale (ARIL): scission en 1971 de l'ARLP.

05 janvier 2011

Vœux d'Hervé Morin: que faut-il retenir sur le fond?

Le blogueur Authueil, assistant parlementaire d'un député UMP, a assisté aux vœux d'Hervé Morin, estimant que "sur le fond, ce fut plat". Ce dont je ne suis absolument pas d'accord.

J'ai en effet trouvé plusieurs éléments saillants dans le discours du président du Nouveau Centre. Notamment trois éléments, que ne manqueront certainement également pas de souligner ceux de mes confrères qui s'intéressent au débat d'idées.

 

1) Hervé Morin ne se contente pas de posséder une belle cuisine et de belles casseroles: il s'en sert et le prouvera en livrant à la ménagère de moins de cinquante ans, sur la chaine Cuisine TV, le 22 janvier, ses deux recettes de coquilles Saint-Jacques en entrée et de haddock au curry en plat, accompagnées d'un Puligny-Montrachet 2006.

 

2) Plus sérieusement, Hervé Morin a pris l'exact contre-pied du discours anticommunautariste de Jean-Louis Borloo à son "dîner de la République", le 9 décembre dernier. Voilà qui mérite grandement d'être souligné dans cette concurrence entre les deux hommes au centre droit (preuve supplémentaire qu'un positionnement sur l'échiquier politique ne dit rien sur les idées portées).

Hervé Morin: "Je crois profondément qu'il faut se rendre à l'évidence que notre pacte social reposant notamment sur notre creuset républicain assimilateur et intégrateur a vécu. Qu'il faut repenser notre pacte social avec une grille de lecture radicalement différente. Je pense qu'aujourd’hui chacun d'entre nous vit dans un certain nombre de tribus en fonction de ses racines, de son métier, de ses passions, de sa foi". Le président du Nouveau Centre appelle donc à "la reconnaissance du rôle des tribus comme facteur de cohésion sociale et de médiation" (à noter que pour faire passer cette pilule communautariste, Hervé Morin effectue dans son discours un amalgame avec les corps intermédiaires - le président du Nouveau Centre en appelle parallèlement au "respect de principes généraux et de valeurs, qui fondent la République et que la République fait respecter avec la plus grande intransigeance, sans aucune concession comme, par exemple, la laïcité, l'égalité entre les hommes et les femmes, le suffrage universel source de tout pouvoir, la promotion de solidarités collectives"; or, le communautarisme est précisément, par essence, aux antipodes de nombreuses valeurs républicaines: indivisibilité, laïcité, égalité des citoyens devant la loi).

Jean-Louis Borloo: "On nous vantait, il y a encore peu, le multiculturalisme à l'allemande. La chancelière a annoncé, il y a quelques semaines, la fin du Multikulti. La Belgique se cherche. Et nos amis Anglais s'inquiètent que la loi commune s'efface progressivement devant la loi particulière des communautés. Tous se posent la question du modèle d'intégration et de citoyenneté. Et si c'était notre vieux modèle républicain qui était, pour nous, l'avenir? Renan l'écrivait à sa façon: «Il faut parfois se résoudre à paraître démodé pour avoir raison de son temps.» (...) Oui, la République est une chose fragile. Le cours naturel du monde nous incline à l'individualisme, au repli sur nous-mêmes et sur nos communautés. Oubliez la République: vous aurez gagné des tribus, vous aurez perdu des citoyens! La République demande à chacun d'entre nous de se surpasser. Elle nous demande de mettre de côté nos origines, nos appartenances."

 

3) Sur les 35 heures, Hervé Morin a coupé l'herbe sous le pied des UMP Jean-François Copé, Hervé Novelli et Gérard Longuet en proposant fortement, le premier, un nouveau partage des compétences entre la loi et la négociation collective: aux représentants de la Nation la définition de "règles d'ordre public (durées maximales du travail, repos hebdomadaire...)"; aux partenaires sociaux la définition "des conditions et de la durée du travail". Objectif: en finir avec un "droit du travail général et absolu". Il s'agit là de l'une des principales revendications du Medef dans le cadre de sa "refondation sociale".

 

 

[Un problème sur Hautetfort ne permet momentanément pas de commenter les notes; ma réponse au commentaire d'Authueil n'ayant pas été publiée, la voici:

Non, rien ne me/nous permet - sauf à lui intenter un procès d'intention - d'écrire qu'il s'agit d'un positionnement idéologique tactique et non des convictions de fond d'Hervé Morin.
Sur le positionnement du libéral de centre-droit Hervé Morin, début de réponse ici:
http://www.ipolitique.fr/archive/2010/09/21/herve-morin-c...

Avec toutes mes excuses aux éventuels commentateurs!]

10 décembre 2010

Jean-Louis Borloo recoiffe Marianne

Mon petit bilan du "dîner de la République" de Jean-Louis Borloo:

 

Sur la forme:

  • ambiguïté sur la nature de l'évènement: réunion politique ou colloque sur la loi de 1905? Certains étaient venus pour le premier aspect, d'autres exclusivement pour le second.
  • il s'agissait donc davantage pour Jean-Louis Borloo d'un test (réussi) de notoriété personnelle que de capacité de mobilisation politique.

 

Sur le fond:

  • discours très ferme et courageux contre "le communautarisme et l'intégrisme", pour le modèle républicain français d'intégration et de citoyenneté, c'est-à-dire contre le multiculturalisme et pour l'assimilation ("la République demande à chacun d'entre nous de mettre de côté nos origines, nos appartenances").
  • pour le reste: proclamation par Jean-Louis Borloo de valeurs consensuelles (la République, le progrès, la justice, l'égalité, la fraternité) sans en donner sa propre définition, c'est-à-dire sans prendre le risque de cliver.
  • mais peut-on parler de laïcité "parfois menacée" sans évoquer la "laïcité positive" (antilaïque) de Nicolas Sarkozy? Peut-on parler de fiscalité républicaine en s'interrogeant sur le concept même de niche fiscale ("n'est-il pas, pour l'essentiel, étranger à la conception républicaine de la fiscalité?") sans dénoncer la tendance, depuis 1993, à la remise en cause de la progressivité de l'impôt (remise en cause dont Jean-Louis Borloo fut solidaire en tant que membre de gouvernements qui y ont participée)?

 

La petite phrase:

  • "Oui, les conservateurs ont l'air raisonnable, sérieux, bien coiffés. Mais en réalité, ce sont eux qui ne sont pas raisonnables. Ce sont eux qui ne sont pas professionnels. Car un professionnel s'adapte toujours au progrès et au mouvement".
  • cette petite phrase visait implicitement François Fillon, que Jean-Louis Borloo ambitionnait de remplacer à Matignon; il s'agit en quelques sortes de la réponse de Jean-Louis Borloo aux attaques implicites de François Fillon, le 4 novembre dernier, en plein débat sur le choix du Premier ministre.

 

P.S.: me recevant auparavant, avec une quinzaine de confrères, au siège du Parti radical, Jean-Louis Borloo s'est refusé de répondre non seulement à nos questions stratégiques et partisanes mais également de positionnement idéologique: centriste? républicain? démocrate? "J'ai déjà du mal à combiner Jean-Louis et Borloo...", nous a-t-il lâché!